2018 04 02 • Étude ÉRIS
Question de Richard DOYLE sur Facebook :
Est-ce une autre facette d’ÉRIS…
Réponse :
Tristement oui, en partie…
Maîtresse en Balance, Éris a un regard sur la justice sociale.
Mère de tous les maux, Ponos (la Peine), Léthé (l’Oubli), Limos (la Faim), Phonoi (les Meurtres), Makhai (les Combats), Dysnomie (l’Anarchie), Até (le Désastre), Algea (les Douleurs), Hysminai (les Mêlées), Androktasiai (les Tueries), Neikea (les Querelles), Amphilogiai (les Disputes), Pseudologoi (les Mensonges), et Horkos (le Serment, il punit le parjure), que l’on pourrait assimiler ici aux prisonniers, Éris est aussi celle que Zeus envoie pour réveiller l’ardeur au combat des chefs de guerre afin qu’ils se lancent à corps perdu dans la bataille.
Dans l’Iliade, Homère en fait la compagne et la sœur d’Arès sur les lieux de combats. Quitte à entraîner des luttes, à provoquer jusqu’à des guerres (telle celle de Troie), Éris est là en fait pour anticiper le chaos afin de préparer un nouvel ordre, un nouvel équilibre (Balance), d’édifier une nouvelle Paix, une nouvelle Harmonie, c’est-à-dire donner une nouvelle énergie, une nouvelle impulsion (à Mars Bélier)…
Mais dans ces équipes d’intervention, ce n’est que pour « Rétablir » un ordre qui ne résoudra rien, ne changera rien à cette situation.
Or, Éris combat pour « Établir » un ordre nouveau, un monde nouveau, supérieur, qui gagne en Évolution.
Ce n’est malheureusement pas le cas ici. Mieux vaudrait la prévention des maux que la répression des calamités qui en résultent…
Carmela Di Martine